Lot 12
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur panneau de bois rectangulaire. H.44cm, L....

Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...
Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur...

Bernardino LANINO (Verceil vers 1512-1583). Madone et l'Enfant. Huile sur panneau de bois rectangulaire.
H.44cm, L. 37,7cm, épaisseur 1,5cm.

INSCRIPTIONS
Au revers : étiquette avec inscription lacunaire à l'encre noire sur papier , écriture du XVIIIe ou XIXe siècle où il est question du peintre Boccaccino auquel le panneau dut être attribué.
Au bas du panneau en lettres classiques dorées : " PULCHRA UT LUNA " (Belle comme la lune) tiré du Cantique des Cantiques.
Sur le livre ouvert de la Madone : texte du Psaume 70 : Deus in adjutorum meam intende. Domine adjuvandum me festina. Gloria patri. Dieu aide moi. Hâte toi de me délivrer. Hâte toi de me secourir qu'ils soient dans l'allégresse et se réjouissent en toi [tous ceux qui te cherchent] Gloire au Père
Psaume 54.3 Deus in nomine tuo salvum me fac in virtute tua judicame deus : Par ton nom, Dieu, sauve moi, rends moi justice par ta puissance. Deus exaudi orationem meam auribus percipe verba oris mei. Quoniam alieni insurrexerunt adversum me et fortes quaesierunt animam meam non propensuerunt Deu mante co[nspectum suum] Dieu écoute ma prière , prête l'oreille aux paroles de ma bouche car les étrangers se sont levés contre moi des hommes violents en veulent à ma vie ils ne portent pas leurs pensées vers Dieu.
Dans une salle aux murs foncés dans laquelle est ménagée à gauche une ouverture donnant sur un paysage avec un arbre dont la ramure entre en partie à l'intérieur, la Vierge vue à mi-corps se tient derrière un parapet sur lequel est couché l'Agneau que chevauche l'Enfant nu. Marie tient de sa main droite le livre ouvert des Psaumes tandis que la droite est levée en signe d'étonnement. Elle porte son regard vers l'Enfant qui ne semble s'intéresser qu'à l'Agneau, symbole de la Passion du Christ, tout comme l'ancolie placée à côté sur le parapet.
Soutien d'une dévotion fervente adressée par le fidèle à Dieu et à la Vierge, ce petit panneau était destiné sans doute à l'oratoire privé de son commanditaire. L'atmosphère de détente et presque d'insouciance des protagonistes contraste avec les éléments symboliques de la Passion et les références aux Psaumes. La réalisation de cette oeuvre encore inédite, doit être replacée dans l'ambiance stylistique de Bernardino Lanino, artiste d'origine piémontaise lié à l'activité de Gerolamo Giovenone puis à celle de Gaudenzio Ferrari, son compatriote, dont il subit l'influence dans ses oeuvres de jeunesse mais bientôt diminuée en faveur des exemples léonardesques lors de son séjour supposé à Milan à partir de 1540.
La typologie de la Vierge rappelle celle des Vierges des retables signés et datés de Lanino pour Ternengo en 1534 (Turin, Galerie Sabauda) ou pour Borgosesia en 1539 (Eglise San Pietro e Paolo) (cf. G. Romano, Bernardino Lanino e il Cinquecento a Vercelli, Turin 1986). On y retrouve la même rondeur de la tête, la chevelure retenue en chignon scindée par une raie médiane, la même délicatesse des traits du visage au nez effilé, à la bouche menue. L'Enfant, bambin potelé et joufflu, la chevelure bouclée, rappelle également les enfants dans ces mêmes oeuvres. Le coloris intense des vêtements de la Vierge, typique des oeuvres de jeunesse du peintre, contrastant avec le fond sombre, prend ici tout son éclat par la lumière émanant de l'ouverture.
Ces indications militent en faveur d'une datation de notre tableau peu autour de 1540, date du début du séjour milanais non documenté du peintre que l'on situe entre 1540 et 1560. Cependant la composition du groupe trahit une connaissance d'oeuvres d'essence léonardesque, tout comme le panneau récemment apparu représentant la Vierge et l'Enfant endormi et saint Jean Baptiste, placé vers 1540-1550 (cf. V. Damian, Deux caravagesques lombards à Rome et quelques récentes acquisitions , exposition Galerie Canesso, Paris 2001, p. 28.repr.)
A notre sens, l'exécution de l'oeuvre ici en question, devrait se situer avant celle de ce dernier tableau, très peu de temps après 1540. ETAT
Bon état, un petit accident visible sur le visage de la Vierge.

Estimation : 50 000 € à 70 000 €
Adjugé : 125 000 €

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