Lot 228
Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré

Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré
Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré
Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré
Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré
Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré

Louis Majorelle (1859-1926). Vitrine d'apparat en noyer mouluré, acajou, et palissandre. Elle ouvre en partie centrale par une porte vitrée galbée surmontée d'une étagère ouverte. De chaque côté, deux panneaux en marqueterie de bois divers représentent deux femmes cueillant dans un jardin au-dessus d'étagères basses ouvertes. La structure est agrémentée d'une sculpture nerveuse à décor floral. Signée en bas à droite dans la marqueterie. H. 225 cm L. 122 cm P. 40 cm. Historique : Cette pièce, vraisemblablement unique, fut exécutée sur le même thème qu'un meuble réalisé en 1898. Elle a été réalisée en 1904 et fut présentée au Salon des Industries du mobilier de 1905 à Paris, et publiée planche 14 dans Guérinet, Paris 1906. Bibliographie : Majorelle par A. Duncan, Éd. Flammarion 1991 page 34 Majorelle par R. Bouvier, Éd. Serpenoise 1991 page 157 Paris Salons 1895-1914 par A. Duncan, Éd. Antique's Collector Club 1996 page 397. Depuis près d'un demi-siècle, le travail de l'Art nouveau a été remis à sa juste valeur. Les inconnus ont été redécouverts et les maitres ont enfin pris leur juste place. Le plus célèbre ébéniste de Nancy, Louis Majorelle, a rejoint ses prestigieux confrères œuvrant au 18ème siècle. La vitrine présentée aux enchères n'était connue que dans les anciennes archives et ne figurait donc ni dans un musée, ni chez un fervent collectionneur. Restée dans une maison familiale depuis sa conception, elle vient désormais se proposer sur le marché de l'art. Vraisemblablement unique, ce meuble rassemble à lui tout seul tous les archétypes du style 1900. Hormis le dessin naturaliste de l'œuvre, on trouve ici la juxtaposition de 2 thèmes prééminents dans l'Art nouveau : la femme et la flore. Si Majorelle ne cesse de décliner la nature dans ses œuvres, ce n'est qu'exceptionnellement qu'il incorpore le thème féminin dans un de ses meubles. Daté de 1904 (année de la mort de Gallé), cette vitrine semble le chant du cygne de l'Art nouveau, et l'œuvre la plus symboliste de son créateur. TR

Estimation : 40 000 € à 60 000 €
Adjugé : 63 000 €

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